Оriginale
Je meurs de seuf aupres de la fontaine,
Chaud comme feu, et tremble dent a dent;
En mon pays suis en terre lointaine;
Lez un brasier frissonne tout ardent;
Nu comme un ver, vetu en president,
Je ris en pleurs et attends sans espoir;
Confort reprends en triste desespoir;
Je m'ejouis et n'ai plaisir aucun;
Puissant je suis sans force et sans pouvoir,
Bien recueilli, deboute de chacun.
Rien ne m'est sur que la chose incertaine;
Obscur, fors ce qui est tout evident;
Doute ne fais, fors en chose certaine;
Science tiens a soudain accident;
Je gagne tout et demeure perdant;
Au point du jour dis : "Dieu vous doint bon soir!"
Gisant envers, j'ai grand paour de choir;
J'ai bien de quoi et si n'en ai pas un;
Echoite attends et d'homme ne suis hoir,
Bien recueilli, deboute de chacun.
De rien n'ai soin, si mets toute ma peine
D'acquerir biens et n'y suis pretendant;
Qui mieux me dit, c'est cil qui plus m'ataine,
Et qui plus vrai, lors plus me va bourdant;
Mon ami est, qui me fait entendant
D'un cygne blanc que c'est un corbeau noir;
Et qui me nuit, crois qu'il m'aide a pourvoir;
Bourde, verte, aujourd'hui m'est tout un;
Je retiens tout, rien ne sait concevoir,
Bien recueilli, deboute de chacun.
Prince clement, or vous plaise savoir
Que j'entends mout et n'ai sens ne savoir:
Partial suis, a toutes lois commun.
Que sais-je plus ? Quoi ? Les gages ravoir,
Bien recueilli, deboute de chacun.
погуглив, выясняется, что поэт был ко всему еще и бродягой и вором. до чего интересная личность...
Неординарное стихотворение такое.. Все на противопоставлении.